Stress et Maladies Cardiovasculaires Des enseignements à tirer ...

Pourquoi un article sur le stress et les maladies cardio-vasculaires sur ce site consacré aux risques liés à l’épilepsie ?

Parce que la reconnaissance du rôle du stress ( et de l’anxiété chronique) dans la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires est récente et que le traitement du stress est préconisé comme un moyen de réduire ces décès.

N’y a-t-il pas un parallèle évident entre ce lien enfin établi entre le stress et la mortalité liée aux maladies cardio vasculaires et celui entre le stress et la mortalité en épilepsie ? Ne peut-on pas s’inspirer des préconisations concernant la gestion du stress des patients et préconiser une éducation thérapeutique en la matière ?

D’autant plus que les cardiologues ont du aussi faire face au problème de l’anxiété suscitée par le fait de savoir que l’on est exposé à un risque de décès du fait de sa maladie.. Raison pour laquelle les neurologues préfèrent ne pas évoquer le risque à leurs patients. Il est vrai qu’en général les patients des cardiologues sont plus âgés que ceux des épileptologues, et sont peut-être considérés plus armés pour faire face à ce stress supplémentaire.

La définition du stress
Selon l’agence européenne pour la santé, « un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face », entraînant la sensation d’un mal être.
Il faut faire la différence entre le stress et la notion de stress psychosocial qui regroupe de multiples
aspects psychologiques incluant le stress, l’anxiété, la dépression, le burnout, mais aussi des aspects sociaux (solitude, problème de couple) et économiques (niveau d’études, classe sociale, revenu…).
Le stress est une réaction physiologique qui a pour but de permettre à la personne de s’adapter et de survivre. Mais le stress a aussi des effets néfastes sur la santé, notamment cardiaque, et sur la qualité de vie.

https://www.fedecardio.org/presse/le-stress-facteur-majeur-de-risque-cardiovasculaire/

https://www.fedecardio.org/wp-content/uploads/2021/03/FFC-Brochure-Stress-Patho-Cardiaques_web.pdf

Les cardiologues ont repéré que la maladie cardiovasculaire elle-même pouvait accroitre le stress.
LA MALADIE CARDIOVASCULAIRE EST ELLE‑MÊME STRESSANTE
Si le stress augmente les risques de maladie cardiovasculaire, celle‑ci renforce à son tour l’état de stress de ceux qui en souffrent…

La plupart des patients victimes d’un problème cardiaque sont déstabilisés sur le plan psychique : 30 % deviennent anxieux, 15 à 30 % selon la pathologie cardiaque incriminée développent un stress post‑traumatique, enfin 20 % développent une dépression.
Après un infarctus, il existe un risque de dépression chez de nombreux patients, lié au profond bouleversement psychologique qu’ils ont vécu. Pour beaucoup d’entre eux, en particulier les personnes jeunes, il s’agit d’une première confrontation avec la maladie et le risque de mort. La prescription d’un antidépresseur peut être indiquée, mais les approches psychothérapiques ont également leur importance.
La réadaptation cardiaque joue un rôle important après un infarctus. Les ateliers de gestion du stress sont importants. La réadaptation cardiaque permet aussi de dépister et de prendre en charge une dépression. L’éducation thérapeutique du patient est essentielle pour améliorer ses connaissances et surtout pour lui redonner confiance et envie de mieux prendre soin de lui. Ensuite, l’activité physique est à privilégier, car elle est un puissant antidépresseur, tout en étant très bénéfique pour le cœur. Près de chez vous, les Clubs Cœur et Santé de la Fédération Française de Cardiologie vous proposent de pratiquer une activité physique en groupe, de manière régulière et en toute sécurité.